En cas de catastrophe, d’inondation, de grande colère, de tornade ou de typhon, en cas de tristesse passagère, de coup de tonnerre ou de mouron,
Richard a besoin d’un refuge.
Le refuge a été écrit au cours d’une résidence dans une école primaire : l’école Jules Ferry B d’Asnières-sur-Seine. Ce livre est le reflet de beaucoup de discussions et expérimentations qui ont eu lieu dans nos refuges de cartons et de cagettes.
Il est paru aux éditions Cambourakis.
Revue de presse :
Le refuge est nominé au prix Unicef de littérature jeunesse 2018.
À lire au pays des merveilles, mars 2018
Robert et les livres, décembre 2017
Le blog Nathan Jeunesse, décembre 2017
Page des libraires, octobre 2017
The picture book Agency , septembre 2017
Sens critique, septembre 2017
Un article de Lucie Charrier de la librairie Les enfants terribles, à propos du Refuge :
« Avoir un refuge c’est important. Un refuge contre soi, pour soi, un refuge à soi. Si la première lecture de cet album nous dit l’importance d’offrir un refuge aux autres, il faut revenir au début et saisir la nuance qu’apporte Géraldine Alibeu : car avant d’être un « Refuge pour tous », il s’agit bien du « Refuge de M. Richard ». Et ce n’est pas par hasard…
Géraldine Alibeu aborde dans ce livre la conscience de soi et de ses émotions. Savoir écouter sa petite voix intérieure, ressentir sa peine ou son propre bonheur et prendre le temps de les accueillir. C’est à ça que sert ce refuge. C’est une cabane faite de bric et de broc et ça n’a pas grande importance. Avec toute sa dextérité et son goût pour le collage, l’illustratrice nous laisse le choix dans les matériaux. Elle esquisse, agence, superpose, des morceaux de cartons, de papier calque, des motifs et des papiers rehaussés aux feutres… semblant nous dire que nous ne sommes qu’assemblages, plus ou moins solides.
Et c’est avec l’intervention des experts en bâtiment que l’auteure pose les choses : un agent de sécurité, une géomètre et deux ouvriers viennent constater le chantier. Vont-ils ordonner la démolition ? Chasser l’enfant et sa précaire construction ? Non, bien au contraire, ils plantent là un panneau « Refuge de M. Richard ». Un geste qui vient rendre crédible, audible, qui vient donner encore un peu plus de poids à l’existence de cet espace à soi. Et ce n’est qu’à partir de là, parce qu’il sait être à l’écoute de lui-même, que Richard pourra entendre les appels à l’aide, qu’il saura ouvrir son cœur aux personnes en détresse.
Refuge contre la fatigue, refuge contre les bêtes, refuge contre l’ennui, chacun consolidera l’abri selon ses envies et tout ceux qui avaient besoin d’un endroit à eux s’accorderont enfin une pause. En filigrane, sous la pointe grise et les collages colorés, Géraldine Alibeu délivre un message. C’est une histoire si banale qu’on en reste surpris, touché par sa beauté et sa puissance inouïe. C’est un ouvrage « refuge », comme un instant de répit, bien plus fort encore que les best-sellers du rayon « psychologie ». Merci. »
Merci à Uniball pour les Poscas.